Fauve
fauve
- 1Qui tire sur le roux. Poil fauve.
Ces terres fauves qui se trouvent toujours dans le voisinage des charbons de terre ne sont que des couches de terre limoneuse
, Buffon, Min. t. II, p. 162, dans POUGENS.Les bêtes fauves, les cerfs, les chevreuils et les daims, à la différence des bêtes noires, comme les sangliers, etc. et des bêtes rousses, comme les renards, etc.
- 2 S. m. La couleur fauve.
Toutes les pennes de l'aile, excepté les deux premières et la dernière, sont d'un fauve jaunâtre à leur origine, mais du côté intérieur seulement
, Buffon, Ois. t. VI, p. 102, dans POUGENS. - 3 S. m. Terme de vénerie. L'ensemble des bêtes fauves. Il y a du fauve dans cette forêt.
HISTORIQUE
XIe s. Petite oreille, la teste toute falve
, Ch. de Rol. CXIII.
XIIe s. Atant ez vos parmi la lande Une pucele l'ambleüre Venir sur une fauve mure [mule]
, la Charrette, 2780.
XIIIe s. Quant ta parole est blanche et ta pensée est fauve, Tu voles en tenebres comme une souris chauve
, J. de Meung, Test. 1474. Sire compaing, ci en vient une ; Mais ele n'est fauve ne brune ; C'est la plus bele de cest munt [monde], De tutes celes qui i sunt
, Marie de France, Lanval.
XIVe s. Cilz Charles fut nommés, saichés, Charles li chauves ; Petit avoit coleur, qu'il estoit un peu fauves
, Girart de Ross. v. 79. A Guillaume Tireverge, bouteiller, demourant à Paris, pour un estuy de cuir boulli, fauve, poisonné et armoié des dictes armes
, De Laborde, Emaux, p 240.
XVIe s. Une meutte de chiens, de limiers, des aboie. des chiens pour le fauve
, D'Aubigné, Faeneste, I, 5.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. falb, faub, fauve ; ital. falbo, de l'ancien haut-allem. falo, génitif falewes ; allem. mod. falb ; angl. fallow ; le latin fulvus est de même radical, ainsi que lat. fulgeo, briller ; grec, φλέγω, flamber ; sanscr. bhrāj, briller.