Hyacinthe


hyacinthe

(i-a-sin-t') s. m.
  • 1Plante bulbeuse, voy. JACINTHE. Et le sang d'Adonis et la blanche hyacinthe, Chénier, Fragm. d'un poëme sur l'art d'aimer.
  • 2Pierre précieuse d'un jaune tirant sur le rouge.

    Terme de joaillier. Se dit de variétés de topaze ou de grenat, quelquefois même de quartz d'une couleur jaune de miel.

    Terme de pharmacie. Confection d'hyacinthe, préparation qui contenait de l'hyacinthe, du safran, des substances absorbantes et des substances excitantes ; aujourd'hui cette confection ne contient plus d'hyacinthe, qui est complétement inerte.

    Adj. Qui est d'un bleu tirant sur le violet. La couleur hyacinthe.

  • 3 Terme d'antiquité. Étoffe couleur de cette pierre. De l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate teinte deux fois, Sacy, Bible, Exode, XXV, 4. Ils envelopperont aussi l'autel d'or d'un drap d'hyacinthe, ils étendront par-dessus une couverture de peaux violettes, Sacy, ib. Nomb. IV, 11.

HISTORIQUE

XVIe s. Des confections d'alkermès et de hyacinthe, De Serres, 887. Le rubi, l'esmeraude, la jacinthe, le saphir, le grenat, De Serres, 945.

ÉTYMOLOGIE

Ὑάϰινθος, nom d'un personnage mythologique tué par Apollon et transformé par lui en fleur. Le nom de la fleur a passé à la pierre.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

HYACINTHE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Et ainsi [je] veis les chevaulx en vision ; et ceulx qui estoient assis sur eulx, avoient des haulbergeons de feu et de hiacinte et de souffre, Apoc. IX, 17, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525.