Virginal


virginal, ale

(vir-ji-nal, na-l') adj.
  • 1Qui appartient aux vierges. C'était une charmante personne ; elle avait vraiment une figure, une douceur, une timidité virginales, Rousseau, Confess. x.

    Il se dit de Jésus-Christ. Jésus-Christ était alors dans la crèche, immolant sa chair virginale par les misères d'une extrême pauvreté, Bourdaloue, Nativ. de J. C. 1er avent, p. 248.

    Fig. Un lis virginal, ainsi dit à cause de la pureté de sa blancheur.

    Lait virginal, sorte de cosmétique dont on se sert pour se blanchir le teint. Je ne vois partout que blancs d'œufs, lait virginal et mille autres brimborions que je ne connais point, Molière, Préc. 4.

  • 2Qui appartient à la sainte Vierge. Cette naissance virginale [de Jésus-Christ] ne pouvant être connue par aucune marque sensible ni autrement que par un témoignage divin, Bossuet, Expl. de la proph. d'Isaïe, 2e lettre.
  • 3 S. f. La virginale, sorte d'instrument de musique. La virginale était… un instrument à cordes et à clavier ; on a répété souvent que le nom de cet instrument était une flatterie pour Élisabeth, reine d'Angleterre, qui en jouait et qui l'aimait beaucoup ; mais c'est une erreur ; car la virginale existait déjà en 1530, et portait le même nom, Fétis, la Musique, II, 16.

HISTORIQUE

XIIIe s. Albamasar neïs [même] tesmoigne, Que dedens le virginal signe Nestroit une pucele digne, la Rose, 19379.

XVIe s. En venerie et virginal noblesse, Elle ensuivoit Diane la deesse, Marot, IV, 50. Souvent tout n'est pas virginal Parmy ces vierges, Marot, IV, 186.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. virginal ; ital. virginale ; du lat. virginalis, de virgo, vierge.