Bibliographie


Bibliographie

Stéphane MALLARMÉ

par Stéphane Mallarmé.

Ce Premier Cahier, sauf intercalation de peu de pièces jetées plutôt en cul-de-lampes sur les marges

Salut

Éventail, de Madame Mallarmé

Feuillet d’Album

Remémoration, d’Amis belges

Chansons Bas I et II

Billet, à Whistler

Petit air I et II,

et les Sonnets

le Tombeau de Charles Baudelaire

« À la nue accablante tu... »

suit l’ordre, sans le groupement, présentés par l’Édition fac-simile faite sur le manuscrit de l’auteur, en 18[87].

À quelques corrections près, introduites avec la réimpression des Morceaux choisis, Vers et Prose, par la Librairie Académique, le texte reste celui de la belle publication souscrite puis envolée à tant d’enchères, qui le fixa. Sa rareté se fleurissait, en le format original, déjà, du chef-d’œuvre de Rops.

Pas de leçon antérieure ici donnée, en tant que variante. Beaucoup de ces poèmes, ou études en vue de mieux, comme on essaie les becs de sa plume avant de se mettre à l’œuvre, ont été distraits de leur carton par des impatiences amies de Revues en quête de leur numéro d’apparition : et prennent note de projets, en points de repère, qui fixent, trop rares ou trop nombreux, selon le point de vue double que lui-même partage l’auteur, il les conserve en raison de ceci que la jeunesse voulut bien en tenir compte et autour un Public se former.

SALUT (page 4) : ce Sonnet, en levant le verre, récemment à un Banquet, de la Plume, avec l’honneur d’y présider.

APPARITION (page 7) tenta les musiciens, entre qui MM. Bailly et André Rossignol qui y adaptèrent des notes délicieuses.

LE PITRE CHÂTIÉ (page 8) parut, quoique ancien, la première fois, dans la grande édition de la Revue Indépendante.

LES FENÊTRES, LES FLEURS, RENOUVEAU, ANGOISSE (d’abord À Celle qui est tranquille), LE SONNEUR, TRISTESSE D’ÉTÉ, L’AZUR, BRISE MARINE, SOUPIR, AUMÔNE (intitulé le Mendiant), « Las d’un amer repos où ma paresse offense », pages 9 à 16) composent la série qui, dans cet ouvrage cité toujours, s’appelle du Premier Parnasse contemporain.

HÉRODIADE (page 17), ici fragment, ou seule la partie dialoguée, comporte, outre le cantique de saint Jean et sa conclusion en un dernier monologue, des Prélude et Finale qui seront ultérieurement publiés ; et s’arrange en poème.

L’APRÈS-MIDI D’UN FAUNE (page 22) parut à part, intérieurement décoré par Manet, une des premières plaquettes coûteuses et sac à bonbons mais de rêve et un peu orientaux avec son « feutre du japon, titré d’or et noué de cordons rose-de-Chine et noirs », ainsi que s’exprime l’affiche : puis M. Dujardin fit, de ces vers introuvables autre part que dans sa photogravure, une édition populaire, épuisée.

TOAST FUNÈBRE, vient du recueil collectif le Tombeau de Théophile Gautier, Maître et Ombre à qui s’adresse l’Invocation : son nom apparaît, en rime, avant la fin.

PROSE pour des Esseintes ; il l’eût, peut-être, insérée, ainsi qu’on lit page 28 en l’À-rebours de notre Huysmans. « Tout à coup et comme par jeu » est recopié indiscrètement à l’album de la fille du poëte provençal Roumanille, mon vieux camarade : je l’avais admirée, enfant et elle voulut s’en souvenir pour me prier, demoiselle, de quelques vers.

REMÉMORATION... - J’éprouvai un plaisir à envoyer ce sonnet au Livre d’Or du Cercle Excelsior, où j’avais fait une conférence et connu des amis.

CHANSONS BAS I et II, commentent, avec divers quatrains, dans le recueil les Types de Paris, les illustrations du Maître-peintre Raffaëlli, qui les inspira et les accepta.

BILLET, paru, en français, comme illustration au journal anglais the Whirlwind (le Tourbillon) envers qui Whistler fut princier.

PETITS AIRS, I, pour inaugurer, 9bre 1894, la superbe publication l’Épreuve. II. Appartient à l’album de M. Daudet.

LE TOMBEAU D’EDGAR POE. - Mêlé au cérémonial, il y fut récité, en l’érection d’un monument de Poe, à Baltimore, un bloc de basalte que l’Amérique appuya sur l’ombre légère du poëte, pour sa sécurité qu’elle n’en ressortît jamais.

LE TOMBEAU DE CHARLES BAUDELAIRE. - Fait partie du livre ayant ce titre, publié par souscription en vue de quelque Statue, buste ou médaillon, commémoratifs. HOMMAGE, entre plusieurs, d’un poëte français, convoqués par l’admirable Revue Wagnérienne, disparue avec le triomphe définitif du Génie.

Tant de minutie témoigne, inutilement peut-être, de quelque déférence aux scoliastes futurs.

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