Stéphane Mallarmé

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Aile quels paradis élire Si je cesse ou me prolonge au Toucher de votre pur délice Madame Madier de Montjau.

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Jadis frôlant avec émoi Ton dos de licorne ou de fée Aile ancienne, donne-moi L'horizon dans une bouffée.

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Simple, tendre, aux prés de mêlant, Ce que tout buisson a de laine Quand a passé le troupeau blanc Semble l'âme de Madeleine.

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Toujours ce sceptre où vous êtes Bal, théâtre, hier, demain Donne le signal de fêtes Sur un voeu de votre main.

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Autour de marbres le lis croît - Brise, ne commence par taire, Fière et blanche, son regard droit, Nelly, pareille à ce parterre.

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Là-bas de quelque vaste aurore Pour que son vol revienne vers Ta petite main qui s'ignore J'ai marqué cette aile d'un vers.

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Comme la lune l'en prie Un blanc nuage pour cold Cream étend la rêverie De Mademoiselle Hérold.

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Ce peu d'aile assez pour proscrire Le souci, nuée ou tabac Amène contre mon sourire Quelque vers tu de Rodenbach

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A ce papier fol et sa Morose littérature Pardonne s'il caressa Ton front vierge de rature.

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Avec la brise de cette aile Madame Dinah Seignobos Peut, très clémente, y pense-t-elle Effacer tous nos vains bobos.

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Bel éventail que je mets en émoi De mon séjour chez une blonde fée Avec cette aile ouverte amène-moi Quelque éternelle et rieuse bouffée.

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Aile que du papier reploie Bats toute si t'initia Naguère à l'orage et la joie De son piano Missia.

Eventail

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Spirituellement au fin Fond du ciel, avec des mains fermes Prise par Madame Dauphin, Aile du temps, tu te refermes.

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Palpite,

Sa voix que pour brillamment La ramener sur la tête

en diamant