La chevelure
La chevelure
Stéphane MALLARMÉ
première parution : 12 août 1887
La chevelure vol d’une flamme à l’extrême Occident de désirs pour la tout éployer Se pose (je dirais mourir un diadème) Vers le front couronné son ancien foyer
Mais sans or soupirer que cette vive nue L’ignition du feu toujours intérieur Originellement la seule continue Dans le joyau de l’œil véridique ou rieur
Une nudité de héros tendre diffame Celle qui ne mouvant astre ni feux au doigt Rien qu’à simplifier avec gloire la femme Accomplit par son chef fulgurante l’exploit
De semer de rubis le doute qu’elle écorche Ainsi qu’une joyeuse et tutélaire torche.
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Commentaires
- Première parution dans L’Art et la Mode du 12 août 1887, intégré au poème en prose La Déclaration foraine
Odilon Redon - La tentation de Saint-Antoine