Quelle soie aux baumes de temps


Quelle soie aux baumes de temps

Stéphane MALLARMÉ

Quelle soie aux baumes de temps Où la Chimère s’exténue Vaut la torse et native nue Que, hors de ton miroir, tu tends !

Les trous de drapeaux méditants S’exaltent dans notre avenue : Moi, j’ai la chevelure nue Pour enfouir mes yeux contents.

Non ! La bouche ne sera sûre De rien goûter à sa morsure S’il ne fait, ton princier amant,

Dans la considérable touffe Expirer, comme un diamant, Le cri des Gloires qu’il étouffe.

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