Tombeau


Tombeau

Stéphane MALLARMÉ

Le noir roc courroucé que la bise le roule Ne s’arrêtera ni sous de pieuses mains Tâtant sa ressemblance avec les maux humains Comme pour en bénir quelque funeste moule.

Ici presque toujours si le ramier roucoule Cet immatériel deuil opprime de maints Nubiles plis l’astre mûri des lendemains Dont un scintillement argentera la foule.

Qui cherche, parcourant le solitaire bond Tantôt extérieur de notre vagabond - Verlaine ? Il est caché parmi l’herbe, Verlaine

À ne surprendre que naïvement d’accord La lèvre sans y boire ou tarir son haleine Un peu profond ruisseau calomnié la mort.

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