La Romance
La Romance
Edgar Allan POE
Traduction de Mallarmé La Romance, qui se plaît à saluer et à chanter, l'aile ployée, parmi les feuilles vertes secouées au loin dans quelque lac ombreux, a été pour moi un perroquet colorié - oiseau fort familier ; - m'a montré l'alphabet, et à balbutier mes toutes premières paroles quand j'étais dans le bois farouche, enfant à l'oeil sagace. Condors (maintenant) des ans éternels ébranlent à ce point les hauteurs de l'air avec un tumulté de foudre, que je n'ai plus de temps pour des soins ardents, les yeux fixes sur l'inquiet ciel. Et quand une heure aux ailes plus calmes étend sa plume sur mon esprit - passer ce peu de temps avec la lyre et le rythme (choses défendues !) mon coeur s'en ferait un crime, à moins qu'il n'ait frémi à l'unisson des cordes. |
Poème original ROMANCEROMANCE, who loves to nod and sing,
Of late, eternal Condor years
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SCOLIE Stéphane MALLARMÉ
Venu comme de soi-même, composer l'épigraphe de notre seconde partie, ce fragment est extrait d'un poème plus ample placé, par l'auteur lui-même, comme frontispice à une édition ancienne de ses premiers poèmes. |
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